Découvrez les actus
Athénée Patrimoine
Un pas en avant, un pas en arrière
De ce fait nous avons vécu quatre semaines en dents de scie, notamment en termes sectoriels, annonciatrices d’un mois d’octobre volatil et dont il ne faut sans doute pas attendre grand chose – si ce n’est les résultats de sociétés pour le 3ème trimestre, qu’on imagine déjà bien meilleurs qu’anticipés et un éventuel stimulus fiscal US destiné à redonner confiance au consommateur américain, qui serait le bienvenu dans un contexte de perte de momentum, voire de repères ! D’ailleurs plus le ciel s’assombrit (c’est de saison !), plus la pression augmente pour que Démocrates et Républicains s’entendent sur un package fiscal – le seul fait que les deux camps aient repris langue depuis quelques jours suffit à soutenir les actions. Quand bien même ces négociations n’aboutiraient pas dans un futur proche – pour motifs électoraux - les investisseurs savent pouvoir compter sur le soutien indéfectible de la Fed, plus particulièrement si la (dernière ?) saison de « House of Trump » venait à se terminer dans le chaos, à savoir en cas de contestation du scrutin, par l’un ou l’autre des candidats le 3 novembre prochain.
Rappelons que le S&P500 reste toujours sous sa zone de résistance majeure, comme mentionné dans notre Lettre de Septembre (soit 3450 / 3500) – et tant que celle-ci ne sera pas durablement franchie, les actions continueront d’évoluer au gré des débats façon « food fight», des effets d’annonce et de la pandémie. Ainsi, aucune tendance claire ne s’est dessinée sous ce seuil depuis début septembre : – durant la première quinzaine, les valorisations élevées des techs ont conduit à des prises de bénéfices substantielles, faisant tanguer les indices – mais le repli a été limité avec des arbitrages en faveur des valeurs de réouverture ou cycliques – puis cette rotation a fait long feu, la résurgence du Covid en Europe et aux Etats-Unis ayant redonné aux GAFAM et consorts leurs lettres de noblesse – envoyant au tapis les petites et moyennes valeurs, ainsi que les cycliques – plombées par des perspectives de reprise moroses (baisse du revenu des ménages aux Etats-Unis, essoufflement du rythme des embauches, licenciements…).
Quelle qu’en soit l’issue, ces élections finiront bien par passer, en l’occurrence plus vite que le virus, et ce sera alors le moment de se positionner de façon plus agressive sur les thèmes qui nous semblent porteurs à moyen terme (parmi lesquels : Green Deal, conquête de l’espace, Egames, valeurs de recovery), avec un intérêt plus particulier pour les titres européens – dont les valorisations demeurent attractives et susceptibles de bénéficier d’une meilleure cohésion en termes de relance (cf. plan de 750mds d’euros sur 10 ans), le facteur dollar entrant également en ligne de compte. Pour l’heure il est probable que nous continuions à évoluer dans une bande de fluctuations étroite et de ce fait allons limiter les investissements à des opportunités de trading.
Il se pourrait que cette valse hésitation se poursuive tout au long du mois d’octobre, à moins que le Sénat et le Congrès américains ne s’entendent sur un soutien massif à la population et aux entreprises, voire aux collectivités (mais rien n’est moins certain puisqu’on a rouvert la boîte à « Quality Tweets ») – cependant, en cas de validation d’un stimulus, les indices pourraient bien reprendre de la hauteur, contrairement à la campagne électorale !
- Vues416