
Vous le savez, bien au-delà de votre discours, le recruteur est attentif au moindre geste qui pourrait jouer en votre défaveur en trahissant une anxiété, un manque de politesse ou autre.
- La poignée de main
La poignée de main, un grand classique, traduira votre état d’esprit. Une main moite trahira votre angoisse, une main molle laissera entendre que vous êtes sans énergie ou non motivé, quant à la poignée de main broyeuse, elle en dira long sur votre taux de pression.
La poignée de main reste la première impression, il est donc important de la soigner. Celle-ci doit être, dans l’idéal, ferme mais chaleureuse, n’ayez pas peur d’attraper totalement la main de votre interlocuteur et de regarder celui-ci dans les yeux.
Le petit plus : Si vous êtes un grand angoissé et que votre état se manifeste au niveau de votre corps, à savoir vos mains deviennent vite moites, n’hésitez pas à placer au fond de votre poche un mouchoir imbibé d’un peu de talc. Avant le moment fatidique de la poignée de main, passez votre main dans votre poche, le talc absorbera alors toute l’humidité. (Attention quand même à ne pas sortir une main toute blanche, dosez la quantité de talc, une petite quantité suffira amplement.)
A contrario, si la personne qui vous reçoit vous présente une main moite, cachez votre réaction (même si cela peut en effet vous dégoûter) et faites comme si de rien n’était, au risque de froisser la personne en face de vous.
- Le regard
Les entretiens d’embauche se déroulent la plupart du temps face à plusieurs recruteurs. Face à plusieurs interlocuteurs, il est souvent difficile de soutenir son regard. Evitez à tout prix de vouloir regarder tout le monde, à tour de rôle, vous renverrez l’image d’une personne stressée et hyperactive, affichant des mouvements de tête rapides et saccadés. Evitez également de ne fixer qu’une seule personne, les autres personnes présentes se sentiraient lésées.
Il est important de diviser son regard en parts égales, distribuez votre regard en fixant d’abord votre questionneur, puis détournez calmement le regard vers son voisin, puis l’autre, etc jusqu’à terminer votre réponse en fixant à nouveau le questionneur afin de clôturer la question… En ne négligeant aucune des personnes présentes vous impliquez tout le monde à rester concentré sur votre discours et dans l’échange.
- Le placement
Le moment de l’entretien d’embauche, stressant, vous fait parfois adopter des postures inconfortables qui ne font en réalité qu’ajouter une gêne supplémentaire. Il est important d’adopter une stature stable et confiante afin de renvoyer une image positive. Apprenez à occuper l’espace en vous tenant droit, pas totalement adossé à votre siège, les deux pieds bien au sol. Evitez de croisez les jambes, ou pire de vous balancer, ce qui trahirait votre nervosité.
- Le sourire
Le sourire, premier tremplin d’une image positive, est indispensable. Une fois encore, celui-ci implique certaines règles à respecter. Evitez les faux sourires ! Rien de pire qu’un sourire figé, ne vous forcez pas. Votre sourire doit être sincère et non contrôlé afin qu’il traduise une convivialité.
- Les gestes
De nombreux gestes, que l’on nomme parasites interviennent lors des entretiens d’embauche sans même que vous vous en rendiez compte. Il est essentiel de ne pas vous laisser envahir par ces sortes de tics qui viendront perturber votre interlocuteur au point de faire passer votre discours au second plan.
Le petit plus : N’hésitez pas à vous entrainer devant des proches afin qu’ils pointent du doigt les petits tics qui vous échappent et que vous puissiez les corriger.
- Le départ
Lorsque l’entretien se termine et que le recruteur ne semble pas se lever pour vous raccompagner, l’erreur classique (et malheureusement courante) est de saluer votre interlocuteur (d’un hochement de tête ou d’une poignée de main) et de partir. En faisant cela vous renvoyez le message suivant : « j’ai fait ma part du boulot, je pars, byebye ! ».
Autre cas de figure, vous partez et en refermant la porte vous vous retournez et croisez bêtement le regard du recruteur sans rien dire. Pour pallier à ce moment gênant apprenez à fermer la porte en passant le bras derrière le dos, sans vous retourner.
Merci
Aucune question. Article clair et concis. Les articles sur DogFi sont simplement supers!
J'ai aussi constaté une petite faute de frappe :
"l’erreur classique (et malheureusement courante) est de salue votre interlocuteur" > il manque le "r" à "saluer"
;-)
Je souhaiterais rajouter quelques points qui, de mon expérience, peuvent faire la différence lors d'un entretien:
1. Suivant le poste que vous viserez l'entretien pôurrait être le 1er d'une série pouvant aller jusqu'à cinq entrevues avec des interlocuteurs différents (RH, Directeur, responsable fonctionnel direct, responsable hiérarchique direct, etc...). Préparer vous à répondre à des questions propres à l'angle de vue de chaque interlocuteur.
Par exemple, une personne des RH (Ressources Humaines) s'intéressera plus particulièrement à l'aspect juridique/administratif/salarial de l'embauche. Bien évidemment, sont rôle est également de "filtrer" les candidats en fonction du profil de poste précédemment défini avec le demandeur de la ressource (généralement le N+1).
Pour la sélection d'un stagiaire cette étape est vraisemblablement suffisante. En revanche, si le poste nécessite des capacités/compétences humaines et techniques particulières, il sera très probable que des rencontres (simultannées ou successives) se fassent avec des "experts" métiers et que des tests techniques ou psychotechniques écrits/informatisés soient requis en complément.
2. Rechercher toutes les informations disponibles sur l'entreprise via internet. Ceci vous permettra d'avoir une idée plus précise de la raison d'être du poste auquel vous êtes candidats. Est-ce que l'entreprise est une start-up en pleine croissance? Est-elle une PME en difficulté (sur quels axes)? Est-ce que le poste est une création, un remplacement, unecontinuité? Etc...
3. Le candidat intervient généralement en deux temps.
Dans un 1er temps il présente son parcours scolaire/professionnel.
Dans un second temps il doit faire une adéquation entre ce que l'entreprise attend comme résultats de l'embauché à son poste et ce qu'il peut proposer. Là doivent arriver les questions relatives à ce qui est demandé concrètement. Personnellement, je demande systématiquement à quoi doit/devrait ressembler une journée de travail. Quelles seront les tâches? Quels seront les temps impartis? Quels sont, à aujourd’hui, les difficultés dans telles ou telles tâches (beaucoup d'entreprises n'ont pas pu correctement développer certains modules de logiciels experts ou d'ERP, ce qui rend parfois les manipulations plus complexes)? Etc...
4. Prendre maximum 5 min à la fin de l'entretien pour demander à votre interlocuteur un "debriefing" de votre échange. Qu'en a-til pensé? Points forts/points faibles.
L'idée ici étant de ne rentabiliser au maximum vos rencontres afin de comprendre les attentes et le "ressenti" que vos interlocuteurs.
A mon avis, ceci permet d'entrer dans une logique KAIZEN (d'améliorations continues)
Par ailleurs il est peut-être utile de synchroniser son attitude avec celle de l'interviewer. Ce qui nécessite de l'observer (comme il vous observe). Les mains ouvertes signifient une ouverture vers soi. Les mains à plat sur le bureau signifient le calme ...
Autant de techniques que l'on peut retrouver dans des ouvrages de vulgarisation sur la PNL.
Par ailleurs, j'aurais bien voulu avoir quelques informations complémentaires concernant le "départ", surtout votre 1ère partie de réponse: vous évoquez le recruteur qui ne vous invite pas à le quitter bien que l'entretien soit fini. Alors que faire dans cette situation?
Bonne journée !