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Dexia
Fiscalité : un sujet de plus en plus mouvant
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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Mon parcours professionnel a, immédiatement, été orienté vers la fiscalité et, notamment, la fiscalité internationale lors de mon premier emploi au sein de Taj (membre de Deloitte Touche et Tohmatsu). J’ai, par la suite, poursuivi cette orientation en intégrant le département fiscal de BNP Paribas Securities Services puis de Crédit Agricole CIB. Mon arrivée au sein de Dexia me permet, à présent, de renforcer mon expertise en matière de fiscalité internationale tout en élargissant encore davantage mon expertise de la fiscalité nationale.
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Pourquoi avoir choisi d’intégrer Dexia plutôt qu’un autre organisme ?
Dexia étant dans une position plus qu’atypique en raison de sa résolution ordonnée, les situations auxquelles elle est confrontée sont complétement nouvelles et inédites, ce qui implique, pour y faire face, d’être créatif, novateur et d’oser créer des précédents.
Tous ces éléments préviennent, non seulement, la monotonie mais créent aussi une grande diversité dans les missions à accomplir (fusions, transferts d’actifs, etc.), en plus des tâches plus courantes relatives à la conformité fiscale telles que les différentes déclarations mensuelles ou annuelles à souscrire auprès des autorités fiscales.
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Ayant intégré Dexia récemment, comment avez-vous ressenti cette intégration ?
D’une manière générale, au sein de Dexia, le relationnel est clair et simple, ce qui favorise des échanges de qualité et efficaces. Ainsi, les personnes au sein de Dexia se sont toutes montrées très avenantes, disponibles et bienveillantes à mon égard lors de mon arrivée. Elles ont pris le temps de me présenter leurs fonctions et de m’expliquer les interactions qu’elles avaient avec le département fiscal.
En outre, la taille humaine de la banque permet des échanges plus faciles avec tous les collaborateurs, y compris le management. Aussi, le mot « réactivité » prend tout son sens au sein de Dexia dans la mesure où des réunions téléphoniques peuvent être programmées à brève échéance afin de discuter de vive voix et pouvoir avancer lorsque certains dossiers méritent des éclaircissements.
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Pouvez-vous nous décrire votre journée type au sein de Dexia ?
Ma journée « type » au sein de Dexia se décompose généralement comme suit (bien que chaque jour ne se ressemble pas et apporte son lot de surprises) :
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à mon arrivée au bureau, je consulte mes emails de la veille au soir et réponds aux emails urgents ainsi reçus durant cette période ;
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je travaille sur certains dossiers dans le cadre des projets mis en œuvre pour réaliser la résolution ordonnée de Dexia ;
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je revois (ou prépare) certaines déclarations fiscales (TVA, jetons de présence, etc.) ;
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j’échange régulièrement avec les directeurs financiers ou fiscalistes de nos entités basées à l’étranger afin d’aborder avec eux les problématiques fiscales qui les concernent et susceptibles d’impacter Dexia ;
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je participe à des points réguliers avec le management quant aux projets mis en œuvre dans le cadre de la résolution ordonnée ou au résultat fiscal de Dexia et son évolution ;
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j’ai également des contacts assez fréquents avec les autorités fiscales françaises dans le cadre des différentes procédures dont peut faire l’objet Dexia.
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Selon vous, quelle est la place de la fiscalité au sein des entreprises aujourd’hui ?
La place de la fiscalité au sein des entreprises est de plus en plus croissante en raison, notamment, de la multiplication des règles fiscales adoptées tant au niveau national (ex, la facturation électronique) qu’international via des dispositifs supranationaux mis en œuvre par les différents Etats (ex, FATCA par les Etats-Unis) ou organismes internationaux (le Pilier 2 par l’OCDE ou encore DAC 6 par l’Union européenne). Cette multiplication requiert, pour les entreprises, d’avoir en leur sein, des experts à même d’analyser ces différentes législations et de déterminer, bien en amont, les impacts qu’elles auront sur l’entreprise.
La fiscalité ne peut, donc, plus être cantonnée à une simple fonction déclarative, se contentant de souscrire différentes déclarations auprès des autorités fiscales. Au contraire, elle doit être vue comme une matière stratégique à prendre en compte dans l’expansion ou la résolution de toute entreprise. Ainsi, le département fiscal a de multiples rôles dont, principalement, les deux suivants : (i) être force de proposition dans le cadre des différents projets majeurs de l’entreprise (cession, fusion, acquisition, etc.) et (ii) veiller à ce que l’entreprise paie sa juste charge d’impôts et taxes.
Enfin, la matière fiscale comprend, désormais, des enjeux d’image et de réputation pour les entreprises, lesquelles orientent leurs investissements/financements en faveur d’une fiscalité plus « verte », éthique (fermeture de leurs entités basées dans des pays communément qualifiés de paradis fiscaux) et transparente (lutte contre la fraude et l’évasion fiscales et coopération avec les autorités fiscales locales).
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